Avertissement
Nécessité de supervision médicale
Les individus et les familles touchés par l’autisme doivent faire preuve d’une prudence particulière face aux allégations non fondées et aux promesses de solutions rapides. Les approches médicales non validées peuvent non seulement être inefficaces, mais également présenter des risques potentiels pour la santé. Les décisions en matière de traitement de l’autisme doivent être prises en consultation avec des professionnels de la santé qualifiés, tels que des pédiatres, des neurologues ou des psychiatres spécialisés dans les troubles du spectre autistique.
Il est en outre crucial de reconnaître que chaque personne autiste est unique, et qu’une approche individualisée, incluant des interventions éducatives et comportementales fondées sur des données probantes, demeure la meilleure pratique actuelle.
Etat actuel de la science
Il est essentiel de souligner que les troubles du spectre autistique sont reconnus comme des conditions neuro-développementales d’origine somatique, complexe et multifactorielle. Bien que des recherches approfondies aient été menées pour comprendre les bases génétiques et environnementales de l’autisme, il est important de noter qu’à ce jour, aucune intervention médicamenteuse, aucun complément alimentaire, aucun probiotique, ou régime alimentaire spécifique n’a été scientifiquement prouvé comme traitement efficace de l’autisme.
Informations divulguées sur ce site
Dans le but de faire avancer la compréhension de l’autisme au-delà de la communauté scientifique, la Fondation Autisme partage sur ce site site des domaines prometteurs de la recherche scientifique. Pour la plupart, les informations ici présentées sont issues d’études scientifiques publiées dans des publications scientifiques à comité de lecture.
Sur cette base, il est permis de formuler des hypothèses de causalités et de traitement qui devront ensuite être validées ou infirmées par des travaux de recherche. C’est notamment dans cet esprit qu’est présenté le modèle explicatif qui oriente notre effort de recherche. Il est néanmoins essentiel de comprendre d’une part que le consensus scientifique n’est pas encore formé et d’autre part que la présentation d’hypothèses de recherche n’est pas une préconisation de soin. Seules les approches préconisées par la Haute Autorité de Santé et par l’Agence Nationale de l’évaluation et de la qualité des Etablissements et services Sociaux et Médico-sociaux (Anesm), en l’état des connaissances, présentent un caractère d’efficacité et de sureté.
Pistes de recherche actuelles
Rééquilibrage du microbiote intestinal
Le déséquilibre de la flore intestinale pourrait ouvrir un cadre d’interventions dans certains cas de troubles du spectre autistique. L’alimentation, les probiotiques et la transplantation du microbiote intestinal paraissent être des exemples de telles interventions dans le futur. (Doré 2013, Doenyas 2018)
Régimes sans gluten et sans caséine
Selon plusieurs scientifiques (Reichelt, Shattock), les peptides à activité opioïde issus de sources alimentaires, en particulier d’aliments contenant du gluten et de la caséine, pourraient traverser la paroi intestinale et la barrière hémato-méningée pour pénétrer dans le système nerveux central et y exercer un effet sur la neurotransmission. L’élimination de ces composés par le biais de régimes d’exclusion pourrait peut-être produire une certaine amélioration des symptômes autistiques. (Whiteley 2005)
Chélation des métaux lourds
La gravité des symptômes de l’autisme semble pouvoir être positivement corrélée au niveau de métaux toxiques en circulation ou stockés. L’excrétion de ces métaux lourds, provoquée par l’utilisation d’agents chélateurs pharmaceutiques, pourrait donc en théorie entraîner une amélioration des symptômes. Le lien entre les métaux lourds et l’autisme constitue actuellement un domaine de recherche important. Toutefois, en l’état des pratiques,, les risques liés à l’utilisation de la chélation pour l’autisme dépassent actuellement les avantages prouvés, selon une revue de la littérature financée par la Fondation Cochrane (James 2015).
Traitements antifongiques
Dans le contexte du taux élevé d’infection intestinale à Candida albicans chez les enfants autistes, les traitements antifongiques devraient en théorie améliorer le comportement des enfants autistes (Emam 2012).
Élimination d’infections bactériennes
Il a été suggéré que les infections bactériennes favorisées par un système immunitaire déficitaire chez les patients autistes pourraient entraîner des infections bactériennes (borrélia, chlamydia, mycoplasme). Soutenue par la Fondation Autisme, la Fondation FondaMental a obtenu une subvention publique de l’Agence Nationale de la Recherche pour étudier l’efficacité des traitements antibactériens dans l’amélioration des symptômes de l’autisme. Faute de cofinancement suffisant, l’étude est néanmoins toujours en attente.
Pour les familles
Dans un âge de réseaux sociaux et de communication instantanée, nous recommandons la prudence et préconisons les approches scientifiquement prouvées, sous supervision de médecin(s).