Premières descriptions

Le médecin français Jean-Marc Gaspard Itard est l’auteur de la première description des tendances autistiques en 1798, avec Victor, le garçon sauvage de l’Aveyron. En 1910, Paul Eugen Bleuler, un psychiatre suisse, a utilisé pour la première fois le mot « autisme » pour décrire les symptômes spécifiques de patients schizophrènes présentant un déficit de relation avec autrui.

Théories psychogènes

Au début du 20e siècle, les théories prédominantes sur l’autisme étaient fondées sur des hypothèses psychogènes, selon laquelle l’autisme est causé par des facteurs émotionnels ou psychologiques plutôt que biologiques ou physiques. Ces explications psychogènes de l’autisme se sont imposées tant que des recherches suffisantes n’ont pas permis d’identifier la cause biologique des troubles de l’attention et du comportement.

En 1943, Leo Kanner décrivait l’autisme comme « l’incapacité des enfants à se relier de manière ordinaire aux personnes et aux situations dès le début de la vie » et attribuait la cause de l’autisme au « manque de chaleur maternelle ». En 1944, Hans Asperger identifiait une forme atténuée d’autisme caractérisée par une intelligence supérieure, des problèmes d’interaction sociale et des intérêts obsessionnels. Dans les années 1950, Bruno Bettelheim imputait aux comportements parentaux l’autisme des enfants.

Les théories psychogènes ont généré diverses approches freudiennes qui étaient encore utilisées récemment dans un certain nombre de pays.

Evolution vers des explications biologiques de l’autisme

Les premières recherches biologiques ont commencé avec Stella Chess dans les années 1960. En 1964, Bernard Rimland a réfuté la théorie de la « mère réfrigérateur » de Bettelheim et avancé une théorie selon laquelle l’autisme avait une base biologique et génétique.

Pathogenèse

Les origines psychogènes des troubles du spectre autistique sont désormais scientifiquement réfutées. Les recherches actuelles sur la pathogenèse de l’autisme se concentrent sur la génétique, les facteurs environnementaux et leurs combinaisons possibles.

Pour les familles
Non l’autisme n’a pas de source psychologique. Nous vous n’y êtes pour rien. Non il ne faut pas culpabiliser. Oui vous devez être le référent des interventions auprès de la personne de votre entourage qui souffre de troubles du spectre autistique.

Améliorations dans la définition et le diagnostic de l’autisme

En 1952, le DSM-I (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) répertoriait l’autisme comme une forme de schizophrénie infantile. L’autisme n’a été officiellement distingué de la schizophrénie qu’en 1980, date à laquelle il a été renommé « autisme infantile » dans le DSM-III. En 1987, une nouvelle révision a été apportée aux critères de diagnostic et la définition de « l’autisme infantile » a été élargie pour devenir « troubles du spectre autistique » dans le DSM-III-R. La définition clinique de l’autisme a encore changé en 1994 lorsque les troubles envahissants du développement non spécifiés et le syndrome d’Asperger ont été ajoutés au DSM-IV grâce à l’élargissement des critères de diagnostic pour inclure les sous-types d’autisme. Enfin, en 2013, le DSM-V a été publié, qui a consolidé les cinq sous-catégories de troubles du spectre autistique (TSA) en un diagnostic général de TSA, le syndrome d’Asperger n’étant plus une condition distincte. Les troubles du spectre autistique sont désormais définis par deux catégories : les troubles de la communication et/ou des interactions sociales et les comportements restreints et/ou répétitifs (American Psychological Association, 2013).

Note : cette page est largement inspirée de « The History of Autism » (2015) de Kieran Cook et Alissa Willmerdinger de l’Université de Furman, Caroline du Sud.