Initier la démarche
La détection est souvent réalisée par des professionnels de la petite enfance : ils sont formés et ont avec l’enfant une relation plus neutre que ses parents. La famille doit comprendre qu’elle s’est peut-être habituée à certains symptômes car elle vit au quotidien avec l’enfant. Elle doit donc prendre au sérieux les alertes des professionnels et engager le processus qui permettra de poser – ou non – un diagnostic de troubles du spectre autistique.
Processus
Pour obtenir un diagnostic officiel d’autisme, la première étape est de consulter un médecin généraliste qui orientera vers un pédopsychiatre ou un neuropédiatre spécialisé dans les troubles du spectre autistique. Dans certains cas, le médecin généraliste pourra même poser un pré-diagnostic permettant l’ouverture de certains droits, notamment d’aides financières facilitant une intervention précoce dès avant le diagnostic.
En principe, il est préférable de procéder au diagnostic dans un hôpital reconnu comme centre expert. Toutefois, des cabinets privés de médecins ayant une pratique hospitalière conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé permettent éventuellement la pose d’un diagnostic dans un délai plus bref.
Les médecins et professionnels spécialisé dans les troubles du spectre autistique procéderont à des évaluations approfondies, incluant des entretiens cliniques, des observations comportementales et des tests standardisés.
En France, les Centres de Ressources Autisme (CRA) sont une ressource précieuse pour le diagnostic. Il en existe un par région.
Pour les familles
Le processus de diagnostic doit être envisagé comme la première action entreprise pour la personne autiste de votre famille. Si le diagnostic est effectivement posé, alors il ouvre des droits et facilite la prise en charge de la personne.
Résultat
Le processus de diagnostic d’autisme peut aboutir à différentes conclusions. Si les professionnels confirment la présence d’un trouble du spectre autistique, cela permet d’orienter vers des interventions adaptées, comme des prises en charge éducatives, thérapeutiques et médicales.
En revanche, il est également possible que le diagnostic écarte la suspicion d’autisme, orientant alors vers d’autres pistes médicales ou psychologiques.
Dans certains cas, les professionnels peuvent identifier des traits autistiques sans nécessairement poser un diagnostic formel, suggérant ainsi un suivi régulier pour surveiller l’évolution du comportement.
Quel que soit le résultat, le processus de diagnostic vise à offrir des orientations pertinentes pour le bien-être de la personne concernée.